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Conjoncture mars 2022 : Arboriculture et Maraichage

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Début de campagne compliqué pour l'artichaut, maladies dans les vergers, marché légumes en AB

Cloque, monilia et tavelure : danger sur les vergers

La pluie tant attendue est enfin arrivée, mais comme souvent en climat méditerranéen, « entre poc y massa la mida passa » et c’est presque sans discontinuer que la pluie s’est abattue pendant près de 10 jours avec plus de 150 mm notamment en zone littorale.

Une pluie bienvenue tant les sols étaient secs en ce début de saison mais ces pluies sont tombées pendant la floraison pour les 2 principales espèces fruitières cultivées dans le département à savoir la pêche et l’abricot.

Et à ce stade, les vergers sont très sensibles à 2 champignons parasites : le monilia qui dessèche les fleurs et la rameaux des abricotiers et la cloque qui boursoufle les feuilles et les fruits des pêchers et des nectariniers. Afin de protéger les vergers, il est nécessaire d’appliquer préventivement des fongicides, produits qui pour la plupart sont lessivables au-delà de 20 mm de précipitations et qu’il faut donc appliquer de nouveaux pour couvrir tout la phase de sensibilité du végétal.

Mais ces derniers jours, la pluie a été presque ininterrompue, les 20 mm de précipitations ont été atteints et dépassés sans que les arboriculteurs trouvent la fenêtre de tir pour intervenir à nouveau ou parfois juste quelques heures par ci par là.

Il y a donc de gros risques que les contaminations aient eu lieu, surtout dans les vergers en AB, disposant uniquement de produits phytosanitaires de contact (cuivre…) alors qu’en agriculture conventionnelle certains fongicides sont pénétrants et arrivent en partie à se mettre à l’abri du lessivage.

L’extériorisation des dégâts est attendue dans les 15 prochains jours avec sans doute de mauvaises surprises pour de nombreux arboriculteurs.

La pluie a également pénalisé le travail des abeilles ce qui a pu nuire à la pollinisation de certaines variétés autostériles d’abricotiers.

On a également des craintes sur les vergers de pommiers et de poiriers avec une pluviométrie très favorable à un autre champignon, la tavelure. Même contexte et mêmes risques qu’en abricot ou en pêche, avec des traitements qui ont été lessivés et des fenêtres de tir très courtes pour intervenir.

 

Début de campagne compliqué pour l'artichaut

Les premières récoltes ont débuté il y a déjà 2 ou 3 semaines mais c’est maintenant, fin mars, début avril que le gros de la production est attendu dans le département.

Après un mois de décembre doux qui avait favorisé la croissance des plantes, le mois de janvier plus rigoureux, avec plusieurs nuits consécutives de gel, a marqué la végétation et même les premiers capitules, notamment sur les parcelles les plus précoces.

On a donc eu un tout début de récolte un peu compliqué avec des produits abimés, marqués comme c’est souvent le cas sur cette période. La pluie de ces derniers jours a ramené de la douceur mais elle a surtout favorisé le développement du mildiou contre lequel les producteurs ont du intervenir plusieurs fois, quand la météo et la portance des sols le leur permettait.

 

Marchés très difficiles sur les légumes Bio cet hiver

Depuis de nombreuses semaines on entend et on lit que la filière bio traverse sans doute sa première crise de marché. Après une décennie de progression annuelle à 2 chiffres, la consommation a marqué le pas l’an dernier avec une stagnation voire un léger recul sur certaines filières. Et comme dans le même temps l’offre a augmenté suite à la conversion de nombreuses exploitations, on assiste à un classique déséquilibre offre demande avec une chute des cours et parfois même l’obligation de passer sur le marché conventionnel des produits certifiés AB (lait, œufs, légumes d’hiver…) ne trouvant pas preneur.

La filière fruits et légumes AB tente de réagir avec la décision au niveau d’Interfel de la mise en place d’un plan de communication pour rebooster la consommation. Mais le contexte géo-politique et économique n’est sans doute pas favorable à cette relance.

Symptômes de cette crise, d’une part les mauvais prix cet hiver pour la plupart des légumes AB produits dans le département et d’autre part le départ annoncé, à la fin du printemps, d’une grosse société de production de légumes Bio. Installée initialement dans le Sud-Ouest, cette société venait de développer ces dernières années, un site de production important dans le département sur les secteurs d’Elne et de Montescot. 

 


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