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Portrait D'Evelyne Babilon éleveuse de vaches allaitantes diversifiée en poules pondeuses à Argelès-sur-Mer

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La diversification en poules pondeuses  : elle vous dit tout  !

Installée en élevage bovin allaitant sur une petite exploitation, Evelyne n’a pas mis tous les œufs dans le même panier  ! Cette ancienne comptable, membre de l’association des producteurs d’Argelès-sur-Mer, gère, en plus des vaches, une pension pour chevaux et, depuis peu, un atelier de poules pondeuses. Son souhait  ? Le développer afin que ses activités agricoles soient complémentaires. Témoignage de son expérience.

 

Pouvez-vous nous présenter rapidement votre activité  ?

J’ai débuté mon activité agricole en reprenant un élevage extensif de vaches allaitantes en race Aubrac en 2009. Constitué d’une vingtaine de mères, de 4 à 5 génisses de renouvellement et d’un taureau, mon troupeau pâture sur 70 ha de parcours et, de début juin à fin octobre, une partie estive sur la commune de Prats-de-Mollo. Au début, j’étais pluriactive mais pour pouvoir me consacrer pleinement à l’agriculture et limiter ma dépendance aux aides de la PAC j’ai décidé, en 2015, de me lancer dans un second atelier qui est l’élevage de poules pondeuses. J’ai débuté avec 50 poules, achetées chez un éleveur du Gard et, concernant le bâtiment, j’ai investi en autoconstruction environ 3  000 €. J’ai agrandi mon effectif jusqu’à 160 poules en 2017. Je commercialise des veaux en vente directe et en coopérative, des œufs en vente directe également mais aussi à des restaurateurs, épiceries, …

Qu’est-ce qui vous a motivée pour vous lancer dans la diversification en poules  ?

Je possède un petit atelier bovin et la dépendance aux aides étant assez forte, j’ai souhaité compléter mes revenus. De plus, élever des poules n’était pas une idée qui me déplaisait. Le secteur d’Argelès-sur-Mer a une forte demande en œufs, c’est un choix de diversification que je ne regrette absolument pas  !

A-t-il été nécessaire de vous former avant de vous lancer dans la diversification en poules  ?

La formation n’est pas obligatoire mais est, selon moi, nécessaire. J’ai pu effectivement en suivre une qui s’étale sur 4 jours au CFA de la Chambre d’Agriculture du département. Il s’agissait d’apprendre à créer un atelier de poules pondeuses, de gérer l’alimentation, le commerce et surtout la biosécurité, très importante dans un contexte de grippe aviaire. (cf encart ci-contre)

Quelles ont été les difficultés rencontrées au démarrage  ?

Lorsque j’ai débuté mon activité je n’ai pas rencontré spécialement de difficultés  : en effet, les mesures concernant la biosécurité n’étaient pas encore mises en place. J’avais seulement l’inquiétude de ne pas trouver assez de clients. Cependant, en commercialisant par la boutique saisonnière de producteurs de la commune, je n’ai eu aucun problème pour écouler ma production. Il s’est avéré que ce problème n’en était pas un  !

Quels circuits de commercialisation  avez-vous privilégiés ?

Je fais de la vente directe toute l’année à la ferme et en livraison, également durant la période estivale (4 mois) à la boutique de produits fermiers à Argelès-sur-Mer. Je fournis également 3 restaurateurs ainsi qu’une épicerie et un boucher.

Quels avantages tirez-vous de cet atelier  ? Quelles contraintes rencontrez-vous  ?

Il y a plusieurs avantages  : complément de revenu, contact avec la clientèle, c’est d’autant plus important que l’atelier poules pondeuses est relativement «  facile  » à faire vivre, il nécessite peu d’investissement comparé aux autres ateliers d’élevage et les ventes sont régulières. Les seules contraintes sont, d’une part, la biosécurité qui s’avère être très stricte et, d’autre part, des contraintes liées à la localisation de mon exploitation  : les zones à risque sont un frein non-négligeable à la possibilité de construire des bâtiments d’élevage.

Quels sont vos projets à court/moyen terme pour cette nouvelle production  ? À long terme  ?

À court terme, je souhaite développer ma production  et pour cela construire un nouveau bâtiment pour accueillir au total 400 poules pondeuses. J’aimerais également pouvoir faire évoluer mes circuits de commercialisation en fournissant de nouvelles structures telles que les épiceries, etc. mais aussi peut-être développer l’aspect communication (faire de la pub, …) afin de démarcher d’éventuels restaurateurs ou développer la vente directe.

Auriez-vous des conseils à donner à ceux qui souhaitent se lancer dans la diversification de leur production  ?

Il est essentiel de suivre une formation avant de se lancer, ne pas hésiter à aller visiter d’autres exploitations pour se faire une idée, ne pas négliger l’aspect réglementation. Il faut également anticiper l’aspect circuit de commercialisation puisque ce sont des produits frais, ainsi que la capacité de gestion  (faire son atelier à «  taille humaine  » et s’il se situe à côté de son lieu de résidence, c’est plus pratique et gérable). L’investissement est peu élevé, ce qui peut être très intéressant surtout lorsqu’on a du foncier disponible. Et aussi, il ne faut pas négliger la protection contre les prédateurs (clôtures).

 

 


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